Les Tests psychologiques.

Les tests psychologiques ne révèlent en rien les aspects les plus anonymes de votre personnalité, ni non plus n’affinent les directions que prendra votre avenir. Mais ils ont peut-être le mérite de nous faire croire en ces choses, ne serait-ce qu’un quart de seconde, le temps de s’identifier, de lier leur résultat à des pans de notre vie que l’on souhaiterait voir bouger. Et ainsi, il faut accorder aux tests psychologiques, dans leur immense frivolité, le mérite de nous faire nous poser des questions.

Venons-en à la conclusion capitale de ce paragraphe ; si j’étais une héroïne Disney, je serais la fée Clochette. Et à la fin d’une explication aussi convaincante qu’un whatever en fin de débat, j’ai trouvé une phrase du style ; vous ne tomberez amoureuse que de personnes déjà prises, qui vous rejetteront de façon systématique. J’ai souri puis j’ai quitté mon pc. Et maintenant je me trouve ici. Quelques mois plus tard. Ça a dû travailler depuis, donc, je ne sais pas comment, surtout pas pourquoi, mais ça a travaillé. Maintenant, ça ne me fait pas sourire du tout, en fait, ça me fait chier. Je dirais que j’en ai même sacrément ras le baba.

Typologie des situations de merde que nous nous empresserons tous joyeusement d’éviter à l’avenir ;

  1. Commencer à vouloir provoquer des choses en se sachant parfaitement incapable d’assumer leur concrétisation.

  2. Commencer à vouloir provoquer des choses en ne sachant pas vraiment si on en a envie.

  3. Succéder les remises en question existentielles.

  4. Appréhender le rejet avant même que celui-ci ne soit une réelle éventualité.

  5. Se contraindre, de façon pathologique.

  6. Faire des typologies d’erreurs qu’on commet après les avoir commises.

Ils se sont juste plantés au niveau du rouge à lèvres, c'est carrément pas ma couleur
Ils se sont juste plantés au niveau du rouge à lèvres, c’est carrément pas ma couleur

Ne pas pouvoir saisir un verre de jus de pamplemousse devant quelqu’un parce que l’on tremble trop, ne pas réussir ne serait-ce qu’à croiser le regard d’un autre après l’avoir cherché sur les réseaux sociaux, ne pas avoir une répartie suffisante pour répondre à une blague un peu lourde d’un prof de sport ; petit listing ridicule d’attitudes ridicules, ingérables, et franchement merdiques.

Le corps à ses raisons que la tête connaît parfaitement, d’ailleurs, c’est bien là l’origine du problème ; la cervelle, qui vient vous bousiller votre pompe à sang, qui active des choses en chacun de vos membres, injection d’angoisse irraisonnée par intraveineuse.

Comment devient-on normale face à un Félix ?

Ou même face à un non Félix. Comment sommes-nous supposés savoir adopter la bonne attitude censée confirmer une relation privilégiée ? Une attitude forcée,  » tu as mon intérêt, alors continue de le susciter ». Et si on s’en fout, de l’avoir, cet intérêt ? Et si, souvent même, sur le quai de la gare, dans la rue, dans le train, le métro, à la fac, quelque part sur la terrasse d’un café, en sport, on n’a jamais demandé à se voir gratifier d’une attention particulière ?

Et si j’ai le malheur de vouloir intéresser quelqu’un, je deviens juste bizarre. Ou bien on ne me prévient pas que c’est trop tard. Putain. Je suis presque autant la fée Clochette que Schwarzenegger. Et je m’en fous. Un jour, je pourrais expliquer à un garçon la raison pour laquelle je ne peux pas tenir ma tasse de café devant lui, et ce même jour, ça le fera sourire.

Et bien ce jour là je pourrai crier que je l’emmerde, la fée Clochette.

TIENS !
TIENS !