Le Film de l’été,

Les Gardiens (de ta culotte).

Parce qu'être un super-héros badass, c'est aussi savoir rester en équilibre sur un poteau
Parce qu’être un super-héros badass, c’est aussi savoir rester en équilibre sur un poteau

En voyant les affiches sur le quai avant l’été, j’ai pensé « voilà encore un bon navet Marvel ». Franchement, l’affiche est quand même super clichesque, comme pour tout film de super héros, tout est super-représenté en une super-superposition super-surmontée de lasers, de flammes et de vaisseaux. Bref. Ca fait légèrement hausser les épaules. Et puis, un arbre et un raton-laveur, quoi, les gars, pour des non-connaisseurs comme moi, ça ne fait pas bankable. Et je ne le mets pas en italique parce que c’est un terme anglophone, non, mais pour que vous entendiez une sorte d’accent bourgeois, un peu hautain, bref, à la Valérie Lemercier, quoi. Vous l’avez entendu ?

Je ne connaissais pas Chris Pratt, mais je lui collais ce mythe de la tronche d’Américain hollywoodien, comme celles de tous les autres acteurs choisis pour incarner des héros (j’exclus Christian Bale de cette typologie, Christian, si tu m’lis pas, sache pas que je t’aime, même si tout le monde dit que t’as une bouche en cul de poule, même si Ben Affleck vient typiquement s’insérer dans la catégorie que je dénonce un peu plus haut pour briser la mystification que j’ai faite de ton incarnation du Chevalier Noir de la mort qui tue pas). Alors, si même l’acteur presque principal ne me convenait pas après avoir jugé de façon parfaitement arbitraire une affiche en attendant cinq minutes sur un quai, je pouvais d’ores et déjà affirmer que je n’allais pas me déplacer pour voir ce film.

Et puis.

Fréquente surfeuse de l’internet sur le site 9gag, et oui, 9gag peut être une référence pour des choses cruciales, une publication a retenu mon attention, parce qu’elle semblait affirmer une évidence saluée par l’ensemble de la toile 9gaguesque ; « A ceux qui n’ont toujours pas vu ce film… Courez-y ». Ou un truc du genre quoi. Son énormissime succès aux États-Unis m’a rendue curieuse.

Nous sommes donc allés voir ce film pendant nos vacances, avec ma belle sœur et mes frangins. Je vous assure que je ne vis pas avec eux, je fais beaucoup de choses avec eux, je les vois très souvent, mais je ne dors pas sur leur canapé.

Je dois préciser une chose ; je l’ai vu en version française, les deux fois (oui, j’y suis retournée avec mes parents une semaine plus tard), autrement, je pense avoir loupé la saveur des voix de Pratt et Cooper. Non parce que vraiment, la voix française de Star Lord est celle des adolescents relous dans les films de lycéennes américaines (oui, toujours les mêmes). Je crois que je n’ai pas besoin de justifier la puissance comique du film, qui détourne et détruit finalement toutes les scènes cultes et toujours jugées incontournables des films du genre (The Amaz… mince je me souviens plus) ; je pense que tous les spectateurs se sont bidonné pour à peu près les mêmes choses. Oui, même les enfants. Finalement c’est peut-être ça, leur réussite ; ils ont trouvé la fibre comique universelle dans l’écriture, sans non plus l’alourdir de grotesque visuel. Le film se devait d’être irréprochable esthétiquement pour permettre au public d’adhérer à un tel humour. Le décalage, voilà ce qu’ils ont trouvé. Même Zoé Saldana nous fait oublier qu’elle est recouverte de peinture verte, même les personnages roses aux yeux bleus sont plutôt jolis. Les costumes et maquillages ne sont pas carnavalesques, et l’univers dans lequel les personnages évoluent est propre. Naturellement, le tout s’équilibre.

Et bon Dieu, cette bande originale.

Et bon Dieu bis, c’qu’il est serré, ce petit blouson rouge.

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