Parce que « les 1 ans », ce n’est pas logique. Et surtout parce que je suis déstabilisée par le pluriel marqué par le « s » au bout de « an ».
Mes amis, le premier anniversaire de ce blog est passé depuis quelques jours déjà. Je l’ai soigneusement esquivé après avoir constaté l’ampleur du néant avec lequel je l’emplis depuis, environ, le mois d’avril. Qu’attendons-nous pour dresser fièrement le bilan de cette année d’identité numérique ? C’est à ça que servent les dates anniversaires.
Je constate ces derniers temps que les photos empruntées de façon totalement illégale depuis l’internet sont à l’origine d’une partie du trafic. Et le marché du sportif est plutôt porteur en la matière : + une vingtaine de visites aujourd’hui pour Yoann Huget, « sportif du moment » de l’hiver dernier, à cause de sa blessure lors du match contre l’Italie le 19 septembre. Le plus drôle, ce sont les termes de recherche qui ont amené l’une des personne sur ce blog : Yoann Huget nu. *clin d’oeil appuyé que toi-même tu sais que Yoann il a une grosse kikoune*
J’avoue que la page d’accueil, les couleurs et le dynamisme de ce blog me piquent quelque peu les yeux. Plusieurs problèmes : je n’ai pas envie de payer pour un site joli et je culpabiliserais nettement plus de ne pas alimenter assez régulièrement un blog sexy. Tant que c’est un thon, j’ai moins de remords.
Ensuite, il serait bon de varier ces chroniques. J’entends vos voix d’ici. Du cul du cul du cul. Non, ce serait trop facile. Du trafic facile, via les recherches de photos de sportifs nus.
Les sorties culturelles et une chronique littéraire seraient de meilleur goût. Je reprends un master de lettres, ça tombe sous le sens. Si j’y parviens, ça me permettrait de ne pas avoir forcément honte lorsque, face à ma directrice de mémoire en entretien, je lui dis tenir un blog. Oh, un blog de chroniques culturelles ?
Le sport et les séries, ça fait partie de la culture. Alors oui. Ca va qu’elle ne m’a pas demandé l’adresse à la fin. Elle a du se douter de quelque chose à force de tenir l’entretien presque toute seule, ponctué de « Greuze, vous connaissez ? », hésitation, « Fragonard alors ? », très ingrat comme nom, on a du le faire vachement chier à l’école, « vous n’aurez qu’à lire les critiques de Philippe Dagen, c’est une référence ». J’écris soigneusement Philippe Dajin sur mon brouillon en acquiesçant d’un air entendu.
Putain.
Sous la chronique littéraire, celles concernant les cheveux, mini boobs ou autres questions existentielles persisteront. On va pas non plus faire un blog d’imposteur.
En fait, l’idéal serait que mes milliers de lecteurs commentent spontanément cet article pour indiquer ce qui devrait apparaître (plus souvent ou apparaître tout court) dans ce blog. En voilà, une manière subtile de ne pas poser une question tout en attendant qu’on y réponde.
Voilà, le temps est écoulé, le masque d’argile a durci et je vais bientôt ramasser la peau de mon visage sur les genoux.
Et comme l’impact de cette phrase est hyper important et pathétique, je le centre. Tiens je vais même le mettre en italique, parce que je suis une fofolle de la mise en page.
Mais je note que ce bilan est quelque peu maussade tandis que j’écoute Sweet Home Alabama et qu’il est quasi antithétique de produire un truc déprimant sur cette musique. Aussi, je conclurai ce bilan avec la note positive liée au fait de tenir un blog.
Tout ce joyeux foutoir discursif n’aurait pas le même sens s’il n’était pas en ligne et lu par d’autres. Les retours face à mes délires verbaux sont donc une grande satisfaction. Tout comme les messages subliminaux lâchement balancés via le journal des humeurs.
Joyeux plus anniversaire, blog. Avec mon surnom pour titre. Et un sous-titre qui parle de moi à la troisième personne. Et la photo de mes chaussures. Avec la première personne du singulier un peu partout.
Pas trop égocentrique, ce blog. Je ferais sûrement bien de l’appeler Le Blog. Mais la sonorité, on s’accordera tous là-dessus, est vachement moche.
Je vais y réfléchir.
Amour.